2019 pourrait être une année inédite pour la région strasbourgeoise en termes d’aménagement du territoire : celle de la mise en oeuvre concrète d’un projet cohérent de réorganisation de l’espace métropolitain transfrontalier, associant les méthodes, du projet urbain aux visions stratégiques.
Le contexte reste singulier, fait d’évolutions institutionnelles en même temps que d’injonctions législatives à définir les projets prioritaires. L’inconfort même de ces télescopages mène les acteurs à une attention renouvelée à la cohérence des projets entre eux, à leur opportunité, à leurs effets pour d’autres thématiques, à leur complémentarité aux différents échelons.
Après le coup de pied dans la fourmilière institutionnelle des années 2014/2015 avec les lois NOTRe et MAPTAM, les lois ELAN, LOM, puis la révision du Traité de l’Élysée, sans compter la Collectivité Européenne d’Alsace à venir, continuent et élargissent le renouvellement de perspective.
Le travail récent pour le SRADDET de la région Grand Est a révélé le bassin de vie de Karlsruhe à Sélestat et de Sarrebourg à Fribourg, dont la cohésion semble une clé de développement pour chacun de ses territoires.
La révision du Traité de l’Élysée, en cours, rappelle son potentiel spécifique transfrontalier et européen, et renouvelle l’idée ancienne du rapprochement avec l’espace métropolitain de Karlsruhe, au sein du bassin du Rhin supérieur.
Le Schéma de coopération transfrontalière de l’Eurométropole donnera corps aux projets prioritaires de ses trois dimensions urbaines : de proximité, de métropole régionale et enfin de métropole et capitale européenne.
Nombre d’intercommunalités porteuses de compétences en aménagement du territoire reprennent leur projet, elles qui accueillent en leur sein des communes urbaines et rurales maintenant solidaires. Les PETR et SCoT remettent à jour leurs priorités, et surtout lancent des plans de transition écologique et énergétique.
Avec le Grenelle des mobilités, au plus haut niveau, État, Région Grand Est, Département du Bas-Rhin, Eurométropole de Strasbourg, ensemble dans un changement de braquet remarquable de la coordination de leurs objectifs, redessinent le cadre quotidien des habitants et l’insertion européenne du territoire transfrontalier, avec bientôt la participation des intercommunalités concernées.
L’ADEUS a représenté les trois options issues des débats, sous forme de cartes récapitulatives. Elles dessinent des ambitions qui ne sont pas complètement compatibles entre elles, ce qui introduit un débat d’opportunité entre élus, au-delà d’accords de cofinancement assurant la faisabilité des projets.
L’atelier de projet urbain ADEUS/FNAU accompagnera l’émergence de premières esquisses.
La recomposition de l’espace métropolitain transfrontalier prend tournure. Bien plus,le Grenelle des mobilités en préfigure une première forme de gouvernance.
Plus que jamais, l’ADEUS accompagne la décision des élus en trait d’union entre la réflexion et l’opérationnel, le long et le court terme. Elle facilite les alliances entre territoires, les partenariats autour de projets.
À retrouver tout au long de l’année 2019…
