La crise du Covid-19 a remis sur le devant de la scène notre rapport aux milieux naturels. En Asie, la succession des maladies émergentes, les zoonoses, serait en effet favorisée par la destruction des milieux naturels. En France, de nombreuses règlementations environnementales encadrent l’aménagement du territoire et protègent les milieux naturels. Ainsi chaque territoire comporte des dynamiques d’artificialisation différentes, selon son attractivité et ses besoins de développement, mais aussi selon ses sensibilités environnementales propres.
Néanmoins, face au dérèglement climatique, une inversion du regard semble nécessaire. En effet, ces sensibilités, parfois perçues comme des « restrictions » peuvent être considérées comme un capital naturel à sanctuariser, car facteur de résilience.
Pour répondre à cette question, l’ADEUS propose plusieurs indicateurs territoriaux à l’échelle bas‑rhinoise et alsacienne. Ces indicateurs ont pour objectif de rendre lisible les phénomènes émergents et d’ouvrir le débat sur la plasticité des territoires.
Nous pouvons déjà apporter au débat les éléments suivants :
- les restrictions liées à l’aménagement sont très variables selon les intercommunalités,
- les milieux naturels jouent un rôle clé dans l’adaptation au dérèglement climatique,
- l’artificialisation des milieux naturels présente toute une série de nuances, notamment au sein des réservoirs de biodiversité.