Le phénomène d’urbanisation qui a marqué ces dernières décennies (imperméabilisation des sols, expansion des zones urbanisées…) a induit des évolutions fortes sur le cadre de vie. Les villes sont exposées à un micro-climat, où les températures près du sol sont généralement plus chaudes dans le centre qu’en périphérie. Ce phénomène, appelé îlot de chaleur urbain, apparaît par le remplacement des sols végétalisés et perméables par des bâtiments et des revêtements imperméables qui stockent la chaleur dans les matériaux à forte inertie thermique et, est renforcé par les activités humaines génératrices de chaleur.
Accueillant populations, infrastructures et biens matériels, les villes sont sensibles aux aléas climatiques (canicules, sécheresses, fortes précipitations…) et le réchauffement des températures déjà observé en plaine d’Alsace pointe une vulnérabilité particulière.
La végétation comme outil d’adaptation, tant au micro-climat urbain qu’au changement climatique, offre des perspectives qui dépassent le simple effet paysager.
C’est dans cette perspective que l’exploitation d’une image satellite Landsat a été amorcée afin de mettre en évidence la présence d’îlots de fraîcheur dans le micro-climat urbain de l’agglomération strasbourgeoise et des communes du SCOTERS. Ces lieux, constitués de parcs ou de berges des rivières offrent un confort thermique aux habitants, notamment en période de canicule.
Contrairement aux espaces imperméabilisés, les espaces végétalisés et en eau présentent une température de surface plus fraîche et pourraient ainsi contribuer à réduire le phénomène d’îlot de chaleur.