Le renouvellement urbain a pour objectif de freiner la spirale de la déqualification urbaine des quartiers écartés des processus de valorisation et encourager leur dynamique de requalification. En termes d’action sur la forme et les espaces urbains, cela passe par un réinvestissement sur la ville en considérant la capacité physique de renouvellement des quartiers résidentiels qui connaissent des processus de dégradation, des quartiers anciens mixtes où l’habitat modeste périclite et où les activités industrielles se délocalisent, des quartiers plus récents marqués par l’urbanisme des «tours et des barres» affectés par des processus de dévalorisation, de marquage, et concentrant un certain nombre de dysfonctionnements sociaux.
Est qualifié de potentiel de renouvellement urbain la surface globale (en hectares) des parcelles mutables susceptibles de faire l’objet de programmes communaux nouveaux. Ce potentiel peut se traduire en nombre de logements pouvant être réalisés sur ces parcelles mutables en reproduisant la morphologie et la densité moyenne observée sur le tissu urbain environnant.
On distingue quatre principales formes de renouvellement urbain : la dédensification pour recréer des espaces d’usages communs et publics, la réhabilitation, pour remettre sur le marché des logements insalubres et/ou vacants, la rénovation : pour agir sur le bâti par changement d’usage (opérations lourdes de démolition reconstruction), l’intensification, pour réécrire la ville sur les dents creuses du milieu urbain.