Quelle résilience pour les centralités en transition ?

" href="https://www.adeus.org/lexique/sraddet/" data-mobile-support="0" data-gt-translate-attributes='[{"attribute":"data-cmtooltip", "format":"html"}]' tabindex="0" role="link">SRADDET ont mis en lumière les défis liés aux phénomènes de « déprise », regroupant un « ensemble de dynamiques démographiques, économiques et sociales régressives qui se déploient dans des espaces urbains » (D. Florentin, S. Fol et H. Roth), auxquels de nombreuses collectivités doivent faire face. C’est un phénomène national, affectant principalement les anciennes régions minières et industrielles.

Ces phénomènes de déprise, plutôt insidieux, ont sans doute été insuffisamment appréhendés car assez souvent masqués au niveau démographique par une caractéristique des collectivités du Grand Est, à savoir un solde naturel généralement positif qui pouvait compenser les effets du solde migratoire. Au niveau économique, les conséquences de facteurs globaux liés à la mondialisation et au climat d’incertitudes qu’elles engendrent ont également rendu difficile la lecture de ces phénomènes.

Pour faire face à ce phénomène, les politiques publiques doivent se tourner vers de nouvelles stratégies territoriales favorisant l’ancrage territorial et la qualité de vie des habitants et des entreprises. L’objectif est de s’appuyer sur les différents acteurs et ressources du territoire pour engager une transition en travaillant sur de nouveaux projets de territoire (plus de place à l’agriculture locale, aux projets collaboratifs, à l’aménagement de proximité, aux formations…).

L’objectif de la réflexion sollicitée par la région auprès des sept agences d’urbanisme du Grand Est consiste donc à caractériser l’ampleur du phénomène de déprise urbaine à travers une série d’indicateurs statistiques, à mieux cerner les ressorts de ces dynamiques régressives et à identifier les leviers et outils permettant aux collectivités d’élaborer des stratégies territoriales dites de résilience, amenant à un nouvel équilibre pour ces territoires.

Ces travaux ont été engagés avant la crise sanitaire du Covid19 et s’appuient sur des expériences préalables. Nous questionnons ici la capacité des territoires à devenir résilient face aux différentes crises (écologiques, sociales, économiques, sanitaires…) mais nous venons de rencontrer un « cygne noir », qui fait rupture et nous conforte dans notre recherche de transition. Il conviendra d’imaginer et d’expérimenter collectivement un fonctionnement positif, acceptable et viable, en leur donnant les moyens nécessaires pour ces territoires.