La problématique de l’accessibilité est souvent au cœur des projets de territoire. Son amélioration est perçue comme le premier moyen de lutte contre l’isolement, voire « l’assignation à résidence » de certaines populations, confinées dans des secteurs peu accessibles ou dépendant uniquement de la voiture. C’est d’ailleurs une des orientations majeures de la Loi d’Orientation des Mobilités.
L’ADEUS a développé des outils pour améliorer la connaissance du fonctionnement des territoires, identifier leurs niveaux d’accessibilité et éclairer les réponses possibles de la puissance publique en matière d’offre de transport, d’aménagement et d’équipement des territoires.
Les résultats présentés dans cette note illustrent les multiples manières de questionner les différentes accessibilités d’un même territoire, selon les personnes ou les modes auxquels on s’intéresse. Les analyses se concentrent sur les modes alternatifs à la voiture dans le but de souligner la facilité que nous avons ou non à nous affranchir de celle-ci selon les secteurs, les moments de la journée ou les trajets à réaliser.
Derrière ces problématiques d’accessibilités et de dépendance à la voiture, ce sont l’équité et la résilience de l’ensemble du système territorial qui se posent. En effet, au-delà des questions énergétiques et environnementales que soulève un fonctionnement centré sur l’automobile, ce sont également les inégalités sociales et économiques qu’elles peuvent creuser qui méritent d’être questionnées.
Ces analyses, réalisées en amont de la crise sanitaire liée à la Covid, prennent un sens particulier alors que les français ont été contraints de mesurer le poids de l’assignation à résidence au travers des deux vagues de confinement observées en 2020.