Merci Vincent Liegey d’être là pour nous parler de la décroissance. Je vais revenir sur votre parcours avant de vous dire pourquoi nous avons souhaité aborder ce sujet.
Vous avez grandi pas très loin de de chez nous en, Franche Comté. Vous êtes ingénieur diplômé de mécanique à Clermont-Ferrand. Vous avez débuté votre vie professionnelle, partagé entre des coopérations dans la diplomatie française aux États-Unis, puis à Budapest.
Vous avez par la suite entrepris un doctorat en économie sur la décroissance à l’université Cornivus de Budapest.
Vous avez mené un parcours multiple et c’est ce qui en fait tout à fait l’intérêt. Vous rejoignez le parti de la décroissance en 2008 tout en poursuivant vos activités de recherche et d’écriture. Vous avez publié et contribué à un grand nombre d’ouvrages sur le sujet de la décroissance. Vous avez souhaité associer vos idées à vos actes et vous avez pris part à l’animation d’une coopérative nommée Cargonomia un centre de logistique et de distribution de nourriture locale et bio à Budapest. Vous êtes actuellement une voix qui compte pour relayer les réflexions sur la décroissance.
Notre cycle de conférence 2024 aborde le travail, la consommation et les déplacements, chacun de ces thèmes définissant nos modes de vie. Danielle Linhart, sociologue, a ouvert ce cycle en mai dernier avec une conférence sur « Les insurmontables contradictions du nouveau modèle managérial ».
Nous avons également, lors d’un précédent cycle, creusé la question de la sobriété, avec la venue de Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, Sylvain Grisot, urbaniste, Alexandre Monin, philosophe et Clémence De Selva, architecte.
Ces moments de conférences nous donnent des éclairages pour nourrir nos réflexions afin d’accompagner nos partenaires dans leurs projets d’urbanisme et dans leurs stratégies économiques, dans un contexte de grandes transitions.
Nous sommes extrêmement heureux que vous puissiez nous aider à nourrir nos réflexions et nous éclairer sur les questions de tertiarisation, de réindustrialisation, de localisme ou d’innovation.
Si l’idée de la croissance infinie est un mirage, quel autre modèle économique proposez-vous ?
Quels sont les origines du concept de la croissance ?
Voici quelques-unes des questions pour lesquelles nous attendons vos réponses.
David Marx
Directeur d’études ADEUS