27e rencontre de l'ADEUS : Cycle les modes de vie, moteurs de renouveau des territoires 2/3 : Modes de vies | février 2016

La métropolisation à l’épreuve des grandes mobilités

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Les chercheurs mettent la métropolisation au rang des phénomènes majeurs de ces cinquante dernières années, comme un pendant local du phénomène de mondialisation. Quelles évolutions majeures pour nous, habitants, élus ou acteurs de l’action publique ou privée, derrière ces mots presque galvaudés tant ils sont utilisés ? Pourtant, quand on évoque la métropolisation, il s’agit de notre quotidien : l’habitat, l’économie, les mobilités et, plus globalement, les modes de vie et leur impact sur la recomposition en cours des territoires.

Nous avons choisi deux cycles de conférences pour nous aider dans ce défrichage, à partir de ce qui nous a semblé le plus prégnant, bien qu’en réalité ces thématiques sont imbriquées, le premier plutôt sous l’angle des mobilités, avec Olivier Mongin, Jean-Pierre Orfeuil et Ludovic Halbert, le deuxième plutôt sous celui des modes de vie.

Ce cycle sur les modes de vie a été initié avec Marie-Christine Jaillet, qui nous a confirmé une société de l’hyper-individuation et les conséquences sur le sentiment d’appartenance. A partir de son double regard de chercheure et de présidente du Conseil de Développement du Grand Toulouse, elle prône un dialogue de vérité sur la communauté de destin des habitants des aires métropolitaines, afin d’asseoir la possibilité de prise en compte de l’autre et de solidarités à ces échelles. Nous continuons ce cycle avec Stéphanie Vincent-Geslin, dont le propos est à cheval sur les modes de vie et les mobilités. Nous savons à quel point les pratiques de mobilité, dans une société qui enjoint d’une part l’intensité des programmes d’activités de chacun, et d’autre part la mobilité comme valeur, prennent de la place dans la façon de décrire nos modes de vie. Nous savons la force des mobilités individuelles pour recomposer les territoires, et le rôle de la mobilité comme facteur d’ajustement, face aux variations de dynamisme économique des bassins de vie : les populations bougent pour s’adapter. Ou pas tout à fait : dans une société de l’hyper-mobilité, l’ancrage est-il une forme de résistance, voulue ou subie ?

Stéphanie Vincent-Geslin est chargée de recherche au Laboratoire d’Economie des Transports, à l’ENTPE de Vaulx-en-Velin et aussi chercheure associée au Laboratoire de Sociologie Urbaine à l’EPFL de Lausanne, où elle travaille avec Vincent Kaufmann. Elle a co-publié Tranches de vie mobile, enquête sociologique et manifeste sur la grande mobilité liée au travail, paru en 2014, spécialement accessible car sous forme de bande dessinée. C’est en réalité une enquête de grande envergure menée dans six pays entre 2006 et 2011, s’intéressant à ceux dont la vie est rythmée par les transports. Quelles répercussions et quelles situations sociales sont liées à cette grande mobilité ? Au travers du vécu des personnes mobiles, elle analyse aussi ce qui compose l’attractivité –économique mais aussi résidentielle, culturelle, etc.– des territoires pour ceux qui les pratiquent.

Vidéo de la conférence de Stéphanie Vincent-Geslin, Chargée de recherche au Laboratoire d’Economie des Transports, ENTPE Vaulx-en-Velin, Chercheure associée au Laboratoire de Sociologie Urbaine, EPFL Laussanne

27e rencontre de l'ADEUS : Cycle les modes de vie, moteurs de renouveau des territoires 2/3

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