Cette deuxième conférence du cycle « Démocratie et Droits de l’Homme » est mise en commun avec le Conseil de l’Europe dans leur « Cycle de débats ouverts ». Nous avons voulu associer nos publics dans le partage d’une réflexion commune. L’ADEUS cherche par ces Rencontres à éclairer des questions d’actualité que son programme de travail ne lui permet pas toujours d’approfondir directement et qui apparaissent pourtant en filigrane comme essentielles. Des questions qui méritent d’être partagées et débattues car fondatrices de choix de politiques publiques.
Vous avez ainsi l’habitude d’entendre les intervenants de nos Rencontres de l’ADEUS traiter de problématiques d’organisation et de développement des territoires sous un angle qui facilite le fait de penser l’action publique en tenant compte de nouveaux risques et d’horizons ouverts.
Aujourd’hui, pour la deuxième conférence de ce cycle, nous questionnons nos références sur le lien au sein de notre société et la place de chacun d’entre nous, telles qu’elles influent sur l’idée que nous avons de la démocratie et des droits de l’Homme, sur l’idée que nous avons de ce qui est acceptable. Le genre en est évidemment une entrée clé.
Nous avons tellement l’habitude, hommes et femmes, de vivre dans notre espace sociétal, notre espace physique de l’urbain tel qu’il est, que nous avons du mal à les vivre avec recul. Cette question est à la fois tellement intime et tellement publique, tellement partagée sans pourtant être dite, malgré les travaux nombreux, tant au niveau international que français. Savonsnous détecter les effets de genre quand nous traversons un espace public, un rayon de supermarché, une rue de village ou nos parkings souterrains, ou encore quand nous choisissons la destination de nos études, de nos vacances ? Y avons-nous déjà pensé seulement, observé quelle part de culture, quelle part de contrainte, de domination, d’émancipation, de libération, quels compromis de chacune et chacun dans la société et la ville telles qu’elles sont ? La question est à la fois urbaine, spatiale, sociale, sociétale, et politique bien sûr.
Je remercie Sylvette Denèfle d’avoir accepté de nous présenter son expérience et ses travaux. Après avoir enseigné dans différentes universités en France et à l’étranger, elle est aujourd’hui Professeure de sociologie à l’Université François Rabelais, à Tours. Elle a dirigé l’Ecole Doctorale « Sciences de l’Homme et de la Société », puis la « M aison des Sciences de l’Homme » de Tours. Ses recherches sont au croisement des études urbaines et des études sur le genre et nous ont semblé d’une grande pertinence pour éclairer nos réflexions.
Comment, dans notre agglomération, dans notre région transfrontalière, pouvons-nous penser la question du genre dans l’organisation des territoires et leur développement ?
Vidéo de la conférence de Sylvette Denèfle, Professeure de sociologie, Université François Rabelais, Tours