Le vieillissement de la population est un processus enclenché depuis longtemps et qui s’amplifie. En Alsace, en 2018, les personnes de 65 ans et plus représentent 19 % de la population, pour 15 % en 2008. Les générations issues du baby-boom (nées entre 1946 et 1974) sont encore plus nombreuses et commencent à vieillir.
Elles ont été d’importantes animatrices de la demande de logements et du développement urbain, et les 65 ans et plus occupent 26 % des résidences principales.
Cependant, avec l’âge et le temps, les migrations résidentielles sont de plus en plus rares et ces personnes résident depuis longtemps dans leur logement.
Elles habitent majoritairement dans de grands logements, souvent des maisons individuelles, dont elles sont propriétaires. Ces logements souvent sous-occupés sont ainsi « immobilisés » durant plusieurs décennies.
Dans un objectif de sobriété foncière, les logements occupés par ces ménages vieillissants constituent un gisement pour tendre vers la sobriété foncière au même titre que la reconquête des friches ou la remise sur le marché de logements vacants dans la trajectoire d’absence d’artificialisation nette des sols à l’horizon 2050.
La libération de ces logements à moyen ou plus long terme constitue un enjeu de développement territorial, tout autant qu’un enjeu de renouvellement urbain.