Le Schéma de Cohérence Territoriale de la Région de Strasbourg (SCOTERS) a été adopté le 1er juin 2006, après sept années d’études et de concertation qui ont permis d’élaborer un projet de territoire partagé à l’échelle de 140 communes.
Le Code de l’Urbanisme prévoit, depuis la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU), l’obligation d’évaluer régulièrement les SCoT. La loi portant Engagement National pour l’Environnement, dite la loi « Grenelle 2 », ramène de dix à six ans, la période à l’issue de laquelle une analyse du Schéma de Cohérence Territoriale et de ses effets doit être menée.
Le renouvellement urbain a pour objectif de freiner la spirale de la déqualification urbaine des quartiers écartés des processus de valorisation et encourager leur dynamique de requalification. En termes d’action sur la forme et les espaces urbains, cela passe par un réinvestissement sur la ville en considérant la capacité physique de renouvellement des quartiers résidentiels qui connaissent des processus de dégradation, des quartiers anciens mixtes où l’habitat modeste périclite et où les activités industrielles se délocalisent, des quartiers plus récents marqués par l’urbanisme des «tours et des barres» affectés par des processus de dévalorisation, de marquage, et concentrant un certain nombre de dysfonctionnements sociaux.
Est qualifié de potentiel de renouvellement urbain la surface globale (en hectares) des parcelles mutables susceptibles de faire l’objet de programmes communaux nouveaux. Ce potentiel peut se traduire en nombre de logements pouvant être réalisés sur ces parcelles mutables en reproduisant la morphologie et la densité moyenne observée sur le tissu urbain environnant.
On distingue quatre principales formes de renouvellement urbain : la dédensification pour recréer des espaces d’usages communs et publics, la réhabilitation, pour remettre sur le marché des logements insalubres et/ou vacants, la rénovation : pour agir sur le bâti par changement d’usage (opérations lourdes de démolition reconstruction), l’intensification, pour réécrire la ville sur les dents creuses du milieu urbain.
L’urbanisme, c’est tout ce qui concourt à l’organisation de l’espace géographique, à toutes les échelles, depuis le projet d’habitation ou de place publique jusqu’au schéma d’aménagement et aux stratégies de développement régional. L’urbaniste a donc comme premier mandat de planifier, puis d’aménager des espaces physiques. En plus d’être constitués d’éléments naturels et construits, ces espaces sont des lieux d’interaction sociale, d’activité économique et de décision administrative. Ils ont aussi une dimension symbolique qui doit être intégrée à l’ensemble des autres dimensions.
Les activités traditionnelles de l’urbaniste comprennent :
– la réalisation d’enquêtes et le montage de dossiers servant à étayer une problématique d’intervention
– l’évaluation d’options de localisation dans une perspective multicritère
– la production de plans d’aménagement de site, de plans directeurs, de schémas d’aménagement régionaux
– l’assistance à l’élaboration d’instruments d’application comme les réglementations d’urbanisme
– la planification de programmes d’équipements collectifs (transport, assainissement, réseaux scolaires…)
– la réalisation, en collaboration avec d’autres professionnels (architectes, architectes de paysage, ingénieurs…) de projets d’aménagement ou de réaménagement de quartier…
Les nouvelles pratiques de l’urbanisme comprennent notamment :
– la mise au point de stratégies et l’élaboration d’outils de protection du patrimoine architectural, de revitalisation de quartiers, de conservation de l’environnement et de mise en valeur des ressources d’un milieu
– l’analyse des impacts de projets urbains, publics et privés, sur l’environnement naturel et bâti ainsi que sur la santé financière des collectivités locales
– la mise sur pied de processus d’information et d’éducation, l’animation d’exercices de consultation publique
– la coordination des rapports entre les citoyens, les élus, les gestionnaires de services urbains, les entreprises, entre les municipalités voisines et entre les administrations locales et les gouvernements.
Schéma de cohérence territoriale de la région de Strasbourg
http://scoters.org