La métropole strasbourgeoise est un cas unique en France : ses habitants ont une image très positive de tous les modes de déplacements. Ailleurs, une bonne image de la voiture implique souvent une perception dégradée des transports en commun et du vélo… ou inversement.
Cette vision peut s’interpréter à la fois de manière positive (les strasbourgeois sont prêt à piocher dans la totalité des alternatives de déplacements qui leur sont proposées), mais aussi négative (l’image positive de la voiture freinant le report vers d’autres modes de déplacements).
En effet, choisir son mode de déplacements n’est pas uniquement affaire de coût, de temps ou même d’offre. C’est aussi une affaire de valeurs et d’habitudes, qui touche aux déterminants sociaux et territoriaux de l’image de ces modes. Les ressorts explicatifs de cette image trouvent donc leurs racines dans les valeurs individuelles de chacun.
Vouloir changer l’image des modes de déplacements pour développer l’usage des transports en commun et du vélo est donc une idée qui nécessite la prise en compte de ces valeurs individuelles, celle des changements sociétaux à l’œuvre, mais aussi celle de la capacité des usagers à dépasser leurs ancrages et habitudes.