Si pour les déplacements courts, les modes actifs sont de plus en plus populaires, l’automobile demeure le mode de déplacement le plus plébiscité sur les moyennes et longues distances. Cette prédilection pour la voiture est le fruit de nombreux facteurs, plus ou moins rationnels, plus ou moins conscients. Parmi eux, le temps de parcours, réel ou perçu, est un critère déterminant : la vitesse est un gage d’efficacité.
Toutefois, dans quelle mesure la voiture est-elle effectivement la plus rapide ? Le choix des usagers est-il rationnel et pertinent ? Si la voiture reste en général le mode le plus rapide, elle peut s’avérer moins pertinente sur certains déplacements. Cela laisse entrevoir un fort potentiel de développement pour les transports en commun et particulièrement le train. Mais le choix modal demeure très lié à des habitudes et des modes de vie.
L’enjeu réside peut-être donc plus dans la persuasion des usagers, en promouvant les atouts offerts par les autres modes, que dans la fuite en avant que constitue l’alignement des vitesses des transports collectifs sur celles de la voiture, au moins en milieu urbain.