Le projet de contournement ouest de Strasbourg (COS), en drainant une partie du trafic de l’A35, est une opportunité pour lancer la réflexion sur le devenir de cette autoroute urbaine et sur les opportunités et risques en matière d’aménagement.
Nous connaissons les problématiques de mobilité, mais peu les impacts d’une transformation d’un ouvrage majeur qui traverse une agglomération de la taille de la métropole strasbourgeoise, une métropole qui est liée, avec son autoroute urbaine, aux territoires de l’aire métropolitaine transfrontalière qui correspond plus ou moins au Bas-Rhin.
Seule une prise en compte des enjeux urbains dans toute leur diversité permettra de proposer les meilleures orientations d’aménagement pour l’aire métropolitaine transfrontalière. Naturellement, il y a des enjeux de mobilité et d’accessibilité, mais il y a aussi des enjeux environnementaux, d’autres d’attractivité économique de la métropole, d’autres de mixité sociale ou de politique de l’habitat, etc.
De tels travaux ne sauraient engager une seule collectivité, ni se limiter à une problématique de transports ou de déplacements. C’est pour cette raison que les réflexions en cours ont besoin d’être alimentées par d’autres démarches et leurs enseignements.
J’ai demandé à l’Agence de réfléchir à une démarche d’échange et de partage avec les acteurs locaux pour anticiper la mise en service du COS en 2020 et le changement qu’il entraîne pour notre territoire, et notamment pour l’A35 et ses abords. Cette démarche doit nous permettre de sortir des schémas connus de la planification et de l’organisation des transports et de faire émerger, avec les différents acteurs du territoire, un nouveau modèle d’aménagement de type IBA à la française.
Nous démarrons ce cycle avec Paul Lecroart, urbaniste senior à l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme (IAU) de la Région Île-de-France, l’agence la plus importante du réseau de la http://www.fnau.org