Depuis 40 ans, l’Alsace connaît une dynamique démographique importante, qui s’est légèrement accélérée depuis 1990.
La croissance démographique régionale est d’abord tirée par le solde naturel, mais la part des migrations n’est pas négligeable et varie du quart au tiers depuis une quinzaine d’années.
Six alsaciens sur dix vivent dans le Bas-Rhin, mais la localisation des dynamiques démographiques a fortement évolué depuis une quarantaine d’années. Avant les années 1990, elles étaient situées dans les agglomérations et dans leur proche proximité. Depuis, on a assisté à un double mouvement : un lissage des croissances et leur éparpillement sur l’ensemble du territoire.
Aujourd’hui, les principaux bénéficiaires de la croissance démographique sont les petites communes (moins de 3 500 habitants), qui captent 60 % de la croissance démographique régionale alors qu’elles abritent seulement 40 % des habitants.
Dans ce schéma, les grandes agglomérations sont en retrait, non seulement par rapport aux dynamiques régionales, mais encore quand on les compare aux grandes agglomérations françaises de taille comparable.
Ces tendances posent avec acuité la question de l’équilibre territorial et du modèle de développement.