Dans le Bas-Rhin, comme partout ailleurs en France, l’urbanisation s’est pendant longtemps faite à coup d’étalement urbain, encouragé par un foncier moins cher hors des pôles urbains et par la facilitation des déplacements en voiture.
Aujourd’hui, ce modèle de développement montre ses limites et les lois successives (SRU puis Grenelles) marquent bien la forte volonté de favoriser un développement raisonné dans une consommation d’espace limitée.
Parallèlement, le poids des dépenses logement n’a cessé de croître pour atteindre le premier poste de dépenses des ménages.
Ce poids est bien entendu d’un impact très diff érencié selon les revenus des ménages, mais il est aussi d’autant plus lourd qu’il est couplé à d’autres postes de dépenses importants, comme ceux liés aux déplacements.
Quels sont les coûts moyens de logement et de déplacements des bas-rhinois aujourd’hui ? Quelles sont, sous cet angle, les inégalités sociales et territoriales ?
Dans un contexte de renchérissement des coûts de l’énergie, quels ménages peuvent basculer au-delà des limites de solvabilité ? Et quels territoires seraient les plus concernés ?
Les analyses qui suivent permettent d’apporter des réponses inédites à ces questions à l’échelle départementale. S’appuyant sur les résultats de l’enquête ménages-déplacements de 2009, elles permettent en effet d’aller plus loin que les approches classiques de la précarité, en prenant en compte à la fois les revenus des ménages, mais aussi les dépenses qu’ils concèdent
