Depuis le vote de la loi ALUR et sous l’impulsion du Ministère de la Cohésion des Territoires, des observatoires locaux des loyers se sont développés dans les territoires où l’offre locative est tendue.
Ces observatoires se sont mis en place en partenariat avec des collectivités locales, fédérations et syndicats de l’immobilier, acteurs du logement social, caisses d’allocations familiales et associations de représentants de locataires. Ils ont pour objectif d’améliorer la connaissance du marché locatif privé.
Les OLL représentent un outil central dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques locales de l’habitat, notamment pour déterminer les besoins en termes de localisation et volume des programmes de construction de logements, de réhabilitation et de requalification du parc.
Aujourd’hui, il existe 29 OLL en France, pour 43 agglomérations observées. Ils partagent les méthodes définies par l’ANIL et diffusent des résultats fiables et comparables tout en répondant au mieux aux demandes posées par leurs partenaires locaux. La méthode d’observation de l’ANIL détaille les prescriptions méthodologiques ayant vocation à être appliquées par chaque observatoire. Elle définit les processus d’échantillonnage, de collecte et de pondération des données, de production des résultats et les niveaux de précision attendus, ainsi que les seuils statistiques à respecter.
A l’échelle du département du Bas-Rhin, l’Agence de développement et d’urbanisme de l’agglomération strasbourgeoise (ADEUS) a été désignée par ses partenaires locaux en 2012 pour mettre en place un OLL. Le territoire bas-rhinois a donc fait partie des territoires pilotes retenus dans le cadre de l’expérimentation. L’analyse porte pour l’heure sur le territoire de l’Eurométropole, mais il est envisagé, à terme, d’étendre l’observation au département ou à des territoires spécifiques (communes ou intercommunalités où des niveaux de loyers élevés sont constatés).