« Rien n’est permanent, sauf le changement » (Héraclite) : c’est le cas de la ville, qui est en mutation permanente, cherchant à s’adapter continuellement à la société contemporaine et ses valeurs émergentes ainsi qu’aux modes de vie, eux aussi en perpétuelle évolution.
Cette note se propose d’interroger la capacité de la ville produite aujourd’hui (aussi bien celle qui est en train de se construire que celle dont on hérite et qui se transforme) à s’adapter aux modes de vie contemporains et à répondre aux aspirations et besoins de ses habitants. Les réflexions qui suivent sont faites sur la base de travaux menés par l’ADEUS ces dernières années, que ce soient les travaux sur le décryptage des modes de vie des Bas-Rhinois ou ceux qui ont porté sur les différentes formes urbaines et de logements présentes sur le territoire. Ces connaissances sont croisées avec l’analyse de chercheurs et sociologues experts sur ce sujet.
La question de l’attractivité des lieux de vie et de l’habitat est au coeur du sujet : ces derniers sont-ils satisfaisants ou se loge-t-on « par défaut » ? L’offre en logements et leur localisation permet-elle de vivre facilement son quotidien, dans une logique fonctionnelle ? Mais permet-elle aussi « d’habiter » au sens noble, celui qui permet un épanouissement personnel tant au sein de l’espace intime du logement qu’à travers des espaces collectifs propices au « vivre ensemble » ?