Préserver les patrimoines bâtis de vos territoires
Un patrimoine bâti en tension dans un contexte de sobriété
La prise en compte des enjeux liés à l’adaptation au changement climatique, à la transformation énergétique et les préconisations de la loi Climat et Résilience relative à la division de la consommation foncière par deux d’ici 2031 (ZAN) risquent d’avoir un impact non négligeable sur le bâti ancien dans nos territoires. Une pression foncière accrue et, avec cela, le risque d’une disparition du patrimoine bâti, vecteur d’identité et d’attractivité des communes, pourrait bien en être une des conséquences majeures.
Certes, certains bâtiments bénéficient déjà d’une protection (Monuments historiques, secteurs sauvegardés, A.V.A.P). Cependant, les protections patrimoniales en vigueur portées par l’État, notamment via les Architectes de bâtiments de France, ne couvrent que partiellement du bâti à valeur patrimoniale dans les noyaux historiques des communes.
Le patrimoine d’origine rurale – les maisons à colombage, les fermes vosgiennes et les petits immeubles des centres bourgs – connu sous différentes formes vernaculaires et reconnu comme patrimoine porteur d’identité de la région, n’est pour autant pas systématiquement protégé et encourt des risques divers : un risque de démolition d’une part et donc de sa disparition des paysages alsaciens ; un risque de dégradations générées par des transformations amenant ainsi à la perte de valeur patrimoniale du bâtiment.
En plus du bâti d’origine rural comme la maison alsacienne, les édifices érigés au début du 20ème siècle, très peu protégés en dehors des centres urbains, contribuent également aux ambiances urbaines spécifiques dans la région et nécessitent, si on souhaite les préserver, une protection patrimoniale.