Au cours des prochaines années, le contexte énergétique va être amené à évoluer. L’augmentation du coût de l’énergie va avoir un impact direct sur le coût des déplacements et plus particulièrement sur le coût des kilomètres parcourus. Nombre de ménages ne pourront par conséquent plus parcourir des distances quotidiennes élevées, leur organisation quotidienne s’en trouvera alors fortement affectée.
Par anticipation de ces évolutions, l’ADEUS a souhaité interroger la capacité de la métropole strasbourgeoise à répondre à ce futur probable et à assurer l’accessibilité de son territoire.
Après plusieurs dizaines d’années de périurbanisation et de spécialisation sectorielle, cette question est d’autant plus légitime que la dépendance à la voiture individuelle continue de s’accentuer.
Cette analyse repose sur l’hypothèse que la proximité, en tant que modèle d’organisation urbaine, peut permettre à la métropole de fonctionner de manière post-carbone, en garantissant l’accessibilité à pieds ou à vélo aux services urbains essentiels et en répondant aux aspirations relatives aux modes de vie des citoyens.
La proximité pourrait donc être un des leviers d’une métropole durable et capable de répondre à une crise, notamment énergétique (notion de résilience d’un territoire). Cette affirmation dépend toutefois de deux condition :
- que l’on puisse identifier ce qui « fait proximité » pour pouvoir la reproduire et en faire un modèle urbain durable ;
- mais aussi que les résidents de la proximité s’approprient effectivement cette proximité dans les faits, confirmant la pertinence de cette organisation urbaine, aujourd’hui