Quand on cherche à mesurer l’attractivité ou l’interdépendance des territoires, on a l’habitude de mesurer le nombre d’habitants, d’emplois, de grands équipements dans chaque ville ou agglomération. Ces données liées aux stocks sont les plus aisées à collecter, à analyser et à comparer mais elles ne répondent que partiellement à la question du rayonnement et de l’interdépendance des territoires.
Les indicateurs de liens offrent la possibilité d’une autre vision des territoires, adaptée aux fonctionnements et enjeux actuels où les mobilités physiques et virtuelles ont pris un rôle plus important. Initiés dans le cadre du pôle métropolitain Strasbourg-Mulhouse en 2012, les travaux sur les indicateurs de liens entre territoires ont permis d’identifier un territoire qui ne se base plus sur des notions de continuités territoriales mais s’appuie sur la force et la variété des liens d’interdépendance.
Ces liens dessinent un système urbain Strasbourg-Mulhouse qui ne ressemble pas aux autres systèmes français. Il apparaît une forte dorsale nord-sud qui s’appuie sur les grandes aires urbaines de Strasbourg et Mulhouse, mais aussi sur le réseau nord-sud des petites et moyennes agglomérations alsaciennes et trouvent des extensions jusqu’à Belfort et Sarrebourg. Ce système urbain se caractérise par ailleurs par son inscription dans une dimension transfrontalière plus large.
